Critique de manga - 87 Clockers

87 Clockers est un seinen mêlant overclocking (l'activité qui consiste à booster les performances d'un ordinateur) et romance. Le pitch est assez simple : Kanade, un étudiant violoniste tombe amoureux de Hana, une jeune fille passionnée d'overclocking. Pour la conquérir, il va donc se jeter corps et âme dans ce nouveau hobby.

Les chapitres des 9 volumes alternent entre overclocking et romance. Le scénario mélange souvent des explications des techniques d'overclocking avec des questionnements métaphysiques du type :

« Si je deviens meilleur, m'aimera-t-elle plus ? ».

Les compétitions d'OC ont quant à elles parfois un petit côté shonen pas déplaisant à lire. L'autrice (Ninomiya Tomoko) n'est pas du tout spécialiste de l'overclocking mais s'est entourée de plusieurs personnes pour ses recherches. Le sujet est abordé avec beaucoup de bienveillance et les personnages, même les plus nerds, réussissent la plupart du temps à ne pas être trop stéréotypés.

Le dessin est plutôt dans la moyenne avec un petit effort sur le réalisme des ordinateurs. Visuellement ce n'est pas marquant non plus mais c'est plus que correct.

Le principal point noir de la série est son rythme un peu haché. Certains chapitres sont entièrement dévolus à la romance, quitte à introduire des personnages superflus (l'ex-futur fiancé arrangé de Hana) et des relations unilatérales qui ne mènent à rien (Julia et Kanade notamment). C'est plutôt voulu par le genre mais le manga a quelques difficultés à réconcilier ces deux styles aux codes différents.

Dans l'ensemble, 87 Clockers se laisse lire. La série est terminée et le final offre une conclusion satisfaisante au manga et qui a le mérite de ne pas être aussi convenue que ce à quoi je m'attendais.

links

social